Calorifère, sans doute
Et que l'organe ne soit blême
Hier ou rien, je n'aime
Car l'enfer me coûte
Ôh l'instant me déchire
Hier j'étais tout sourire
Les blêmes allées et venues de mon esprit, entre les couloirs de l'enfer, et le noir du désert roulent. Ôh un souvenir douloureux me coûte trop chèrement, et je me ruine à tout instant, et le vert s'asssombrit et opresse. Et je ne pensais pas rester enfant, dans une insouciance douloureuse. Si seulement l'intelligence m'étais venu plus tôt, peut-être cette aporie fût-elle à présent vaincue. Si seulement savoir-rester-naïf et niais, où retourner à ce stade...était possible. Si l'étude était séparée de l'intelligence émotionnelle. Si les courbes ne s'inversaient plus.
La vie, c’est l’attente de la mort, n’est-ce pas? N’aimant pas attendre, je n’aime pas la vie non plus. La vie est morcelée en une infinité d’attentes, qui se succèdent ou s’entrecoupent. D’échelles variées, elles s’emboîtent aussi. Mais la vie n’est pas un Légo, en tout cas, elle est plus complexe. D’une part il y a les livres…qui coupent ou broient l’attente. Un livre suspend plutôt notre vie. C’est-à-dire qu’il met sur pause toutes nos attentes. Comment suspendre l’attente? Ne vous égarez pas: l’attente n’est pas la suspension de la vie. L’attente c’est la matière de la vie. L’attente c’est le devenir qui n’arrive pas quand la suspension momentanée est l’oubli de la vie. L’attente c’est le ressenti du présent en tant que nostalgie de l’avenir.
D’autre part, il y a les drogues qui répondent aux besoins de l’âme. L’âme a besoin de souffler, parfois. C’est pour cela toutes ces fêtes où l’on cesse d’être nous-mêmes, telles ces fêtes où l’on se déguisent, où l’on se transforme, où l’on adopte la condition inverse.
Malgré ces suspensions possibles de la vie, en général la vie qu’on éprouve elle la seule vérité, elle est un don qu’on ne peut refuser, éprouvée quotidiennement dans notre chair.
Malgré tout il reste la vie.
LA VIE EST L’ATTENTE DES ATTENTES.
Je dirais, un brin provocateur, que l’inconnu qui bat Czentovic* est moins vivant que les millions de Primo Levi de 1940 à 1945. Zweig l’explique très bien.
Dans ce cas, la non-vie, ou l’amoindrissement du champ de la vie est terrible.
Vous connaissez sans doute la méditation dans la pratique du bouddhisme. Schopenhauer dit qu’elle peut permettre à prendre le contre-pied du vouloir-vivre, à nous anesthésier de toute souffrance (c’est-à-dire désir inassouvie) .
De même pour la contemplation de l’œuvre d’art. Photologie de la vérité, de l’essence des choses.
Je propose la lecture -on y a trop rarement pensé- comme moyen d’extinction intermédiaire de la vie. La contemplation est en général trop brève pour remédier à nos maux durablement. La méditation demande un effort constant, c’est carrément une façon de vivre. Ainsi la lecture peut être un stade intéressant pour ceux qui ne sont ni flemmards, no héroïquement constant dans leurs comportements.
Lire, c’est suspendre sa vie, donc toutes ses attentes. En échange, on empreinte les aventures et les pensées des autres. Mais lire l’histoire d’un torturé ne nous blesse pas dans notre chair. Lire n’est pas la vie. Elle est une mise à distance de la vie en nous éloignant nous même de notre corps.
C’est pourquoi j’aime tant lire. Je n’ai pas le temps de penser à moi-même. Je devient vraiment un autre.
Mais je ne suis ni un drogué ni un fêtard. Je n'aime pas ces solutions. Elle tient aux écorchés tellement vifs qu'ils ne veulent plus de contenu lors de la suspension de la vie. Lire c'est s'abandonner momentanément pour autre chose. La fête, la drogue, c'est s'abandonner momentanément pour rien.
Non!
Pourquoi viens tu me toucher l’épaule, me sortant ainsi de mes pensées. J’étais si bien, dans le cocon abrité des intempéries extérieures. Certes, j’ai bien du plaisir à communiquer, ça commençait à faire long: un mois. Mais pourquoi diable, je ne sais pas quoi te dire Jeanne, quand tu viens m’interpeller au Supermarché, pesant les pommes, venant me faire oublier qu‘il faut que je triche pour gagner quelques centimes!
Et tu sais -cruelle- me le faire remarquer. Tu parles, disant de la merde, afin d’éviter le silence, si gênant quand on est deux.
Deux, je hais ce chiffre, à la folie.
Pourtant jamais je ne pourrais faire l’amour à trois moi qui ne sais pas faire l’amour ni à deux, ni même seul. Ca part toujours beaucoup trop vite…ou ça ne part pas. Qu’ai-je fais donc pour que les dieux me détestent à ce point? Allons plutôt dormir!
J’ai la rage, divin cadeau, intéressant
On voit la vie aussi laide mais différente
Elle arrive dans un courant d’air, pressante
Puis tourne en rond, là-haut, toujours en chantant
Pas pressée de repartir, omniprésente
Surtout bavarde, pas curieuse: envahissante
Hégémonique, pas politique, caressante
Un peu jalouse de tout bonheur, méchante
Mais je l’aime à la folie, comme je le prouve
Au quotidien on ne s’ennuie pas, je trouve
Car on fait qu’un, on dit jamais: « tu m’ouvres »
On est si bien, chez nous c’est beau, au Louvre
C’est ma Joconde qui me regarde comme elle-même
Elle est féconde comme tu le vois par toi-même
C’est mon air, c’est mon foie, c’est ma foi, je l’aime
Jamais pour la défendre je n’aurais la flemme
1. zac51000 le 04-01-2009 à 23:42:37 (site)
je passe sur ton blog pour te souhaiter une bonne soiree et aussi une bonne nuit
FEEDINGTHEDESIRE.COM
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